Chelah leha 5781/2021

Sur la Paracha

Une époque formidable

Quelle folie ! Nous n'y étions pas préparés. Nous, fils et filles de séfarades, nés dans les plaisirs indélicats d'une France guérie de l'antisémitisme. D'une France qui acceptait les bras ouverts, la stigmate pied-noir ou polonaise. D'une France pro-arabe mais qui promettait de protéger 'ses' juifs. Et puis, il resurgit. Le salace antisémite. Mais pas seulement dans notre bonne vieille europe résolument collaboratrice. A travers le Monde éclairé, ce Monde promu par la quête de l'argent et la soif du pouvoir, la volonté d'assujettir par les idées les masses populaires et les bien-pensants, nous nous sommes perdus. Evidemment, 3000 ans de querelles internes n'ont pas arrangé notre situation. Et aujourd'hui nous devons faire face à des choix. Bien douloureux ces choix.

Ne pas s'y tromper. L'antisémitisme n'est qu'une réaction à l'assimilation. L'assimilation des mœurs, évacuée par des élites, religieuses ou non, qui est la seule réussite d'Amalek. Toujours ressembler à l'autre, par nécessité et par peur, puis par respect de l'autre, mais non de soi, et enfin, par une ignorance honteuse de son patrimoine. Penser à travers des mangeurs de jambons ou de violeurs au nom d'un prophète. Ce que les non-juifs n'ont pas encore compris, c'est que nous redoutons la mort des nôtres, h'alila. Mais pas la nôtre, personnelle. Nous, juifs croyants, avons un but dans la vie, mais aussi une promesse. Notre âme est éternelle, car elle provient du Divin, enveloppée dans une étoffe charnelle, qui nous permet de se dépasser, pour arriver à la Réparation.  

Un juif qui rejette la Torah est totalement différent de celui qui ne connait pas, ou celui qui connait mais faute. On faute par excès, par colère ou par ignorance. Mais non par révolte. La révolte, quoique quelques fois humainement compréhensible, doit se tourner vers l'individu et non vers son Créateur. Si les juifs connaissaient l'incommensurable savoir qui se trouve dans la Torah, et non les signes extérieurs tellement navrants des émissions télévisées sur le judaïsme, ou les divers supports médias...

Croire en D'…sans Torah, c'est revenir à croire en D'… comme tant d'individus non-juifs.

Ne croire ni en D'… ni dans Sa Torah, revient à ne plus être juif. Un juif non croyant n'est pas différent d'un goy. A la différence prés. Un individu qui rejette la Foi en Hachem et Sa Torah (l'un ne va pas sans l'autre, puisque le message divin se trouve véhiculé dans et par la Torah) annihile son identité juive.

Alors, pour ne pas fermer la porte à tous ceux-là, on s'est mis à arrondir les angles. C'était sans compter affaiblir les autres qui croyaient.

Par exemple.

Le virus covid. Que ce soit une adaptation moléculaire due à des recherches militaro-biochimiques, qui est sorti se promener tout seul d'un des plus grands laboratoires asiatiques hautement surveillé, ou que ce soit un gène pathologique qui s'est développé dans un environnement naturel, le statut d'un juif croyant, est de se placer au-dessus de la nature humaine. De s'élever pour appréhender le message divin.

Que signifie le covid ? Une punition divine ? Sans rigoler. Si certains rabbins communautaires ont décidé, il y a déjà plus de 180 ans, de lobotomiser leurs 'ouailles', ce n'est pas notre problème. Si certains penseurs ''juifs'' ont décidé de créer une caste humaniste et sectaire. Ce n'est pas notre problème non plus. Le communautarisme est prôné dans la Torah et se trouve être une pierre angulaire de la vie sociale du juif. Par contre, le choix de vie, la façon de s'adresser à Hachem et de le servir doit être personnelle et individuelle, tout en respectant la tradition thoraïque. Donc, en clair, ne pas gober tout ce que l'on vous dit. Et pour cela, il est nécessaire d'étudier la Torah, non pas pour constituer un pamphlet identitaire, mais pour bâtir sa propre raison. Son avis juif, en dehors des sentiers battus (on ne parle pas de Roland-barros). Et pour cela, on doit étudier et s'élever matériellement et spirituellement. Il ne faut jamais oublier que le potentiel juif est divin. La compréhension basique d'une réalité biaisée, rejette tout rapport avec Hachem. Ce lien est indéfectible, tant que l'on se projette dans la Volonté Divine, qui est, de se rattacher à Lui à tout prix.

Donc, pour en revenir à nos vaccins, que signifie le covid ?  

Le covid est arrivé pile alors que le peuple d'Israel avait besoin de se retrouver, se respecter et s'aimer. Quoi de plus apte pour empêcher le rapprochement, qu'un siège mondial contre les tours de l'individualité, et par conséquent, la fin de vie du communautarisme ?

Certains ont choisi, malheureusement, de se projeter à travers le miroir ensorcelé des réseaux sociaux. Sans même prendre le temps de réfléchir. Réagissant toujours au premier degré.

Les polémiques et fake news ont servi l'incertitude et décupler la peur de l'autre, de soi, en abrutissant les populations à se fier aux réseaux sociaux plutôt qu'au Tanah' Talmoud ou au Zohar. Soit, comment montrer à Hachem que nous avons plus peur des nombres de morts et de malades, que Le craindre Lui, sachant que ce virus n'est qu'un instrument, pour que Son peuple se réveille, se pose des questions tout en connaissant déjà les réponses. Mais alors, me direz-vous, pourquoi demander à prier pour un malade ? Car c'est une foi de supermarché. Aujourd'hui, alors que le virus s'étiole au fur et à mesure, que les mesures sanitaires se permissivent, nous avons enfin trouvé le Machiah' : le vaccin !

Et nous ne rentrons pas dans le sujet de se faire oui ou non vacciner. Hachem veille sur Son Peuple, avec ou sans vaccin.

Le covid aurait permis de relier les liens avec sa propre famille, mais aussi avec sa propre entité. Nous relier enfin à Hachem malgré le quotidien et les doutes de subsistance permanents.

A quand le nouveau fléau que nous laisserons passer aussi ? Surtout, surtout, ne pas changer ni d'habitudes ni de mentalité. Nouveau titre de la gazette : le juif au formol ! Le juif sous chloroforme ! On va pouvoir enfin revenir à la même contemplation des régularités sociales abusives, de l'oubli des cas sociaux. On peut enfin redevenir un bon citoyen, une morve sociopathe post-covidas. Formidable !

On nous enseigne (Rambam sur meguilate Esther) que la dernière génération avant la Délivrance est considérée tel un nain sur les épaules d'un géant. Le géant signifiant les générations précédentes. La vérité, est que nous portons sur nos épaules, nous les nains, toutes les souffrances des anciennes générations. Et malgré cela, malgré la descente spirituelle au fil des générations, les seuls qui sont les plus proches du Ciel, ceux qui ont une vue bien plus élevée que celle des Géants, c'est nous, les nains. Les explorateurs ont vu les Géants, mais n'ont pas perçu les nains sur leurs épaules !

Puis nous voilà, ici même. Juifs de France et de Navarre.

Sachez que la réalité française  est claire : les juifs de France vont se faire prendre en étau, entre le front national (quelle que soit son appellation) et nos 'cousins'.

Mes amis, mes frères. Je sais que vivre en Israel vous fait peur. La vie ici n'est pas de tout repos, effectivement. Mais c'est votre Terre, et surtout la direction à prendre par la promesse d'Hachem. Vous n'avez pas besoin de venir ici par nécessité identitaire, orthodoxe ou sioniste. Mais simplement car cette Terre est à vous et que l'ensemble de votre peuple s'y trouve.

Ne reproduisons pas ce que les méraguélim (explorateurs), ont engendré. Une plaie béante dans l'histoire juive, les destructions du 9 Av. Une plaie qui se veut individuelle et collective.

Quant aux juifs d'Israel, il est toujours temps d'abandonner les plastrons exilaires, et de se conformer à la Terre que nous foulons. Sans doctrine ni discrimination envers nos frères. Mais avec la ferveur antique d'un Bet Hamikdach reconstruit.  Chabbat Chalom.

Date de dernière mise à jour : 04/06/2021

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