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Haggada - Kadech, le Kiddouch

Une des clauses de l’alliance d’Hachem avec nous est de se sanctifier, à Son instar. Se sanctifier, est un renouveau quotidien qui prend toute son ampleur le Chabbat et les Fêtes. Mais pour y arriver, il est nécessaire de réagir chaque jour, afin de s’élever. Ainsi, la sainteté de Chabbat s’éloigne progressivement de la sortie de Chabbat, pour se renouveler au milieu de la semaine (mercredi) et de nouveau s’élever jusqu’au jour du Chabbat. Raison pour laquelle on peut souhaiter ‘Chabbat Chalom’, dès le quatrième jour de la semaine.

A la différence de ce que l’on pourrait penser, la Torah est une action. Que ce soit penser, parler ou agir. De ce fait, Pessah’ n’est pas un rappel du passé, mais un changement de réalité, non pas pour revenir à la situation de la sortie d’égypte, mais bien pour la revivre.  Ainsi, lorsque l’on récite le Kiddouch de la nuit de Chabbat, par exemple, on se rattache à deux axiomes de base : le souvenir de la Création du Monde, et le souvenir de la sortie d’égypte. Or, ce rappel n’est pas une conception temporelle mais bien un rattachement présent de ces deux évènements. On reconnait qu’Hachem a créé le Monde, et qu’il nous a choisi en tant que peuple pour accepter et réaliser son message, la Torah (Orale et Ecrite). Le Kiddouch est un témoignage vivant de ce que nous sommes et de notre identité. L’erreur à éviter, est d’appréhender  les mitsvote comme un fardeau. Bien que la Torah ne soit pas une religion, puisque tous les livres de religion ont été (et cela est reconnu par eux-mêmes) écrits par des hommes, alors que la Torah a été dictée par Hachem. De même, le Don de la Torah n’a pas été effectué par l’acheminement d’écrits d’un prophète à ses disciples, mais transmis à tout un Peuple entier. Ce qui profère l’aspect universel de la Torah. De cette façon, on établit un lien direct avec nos ancêtres, qui ont reçu ce Don, en s’élevant au niveau prophétique de Moché Rabbénou, panim el panim, soit, le niveau prophétique le plus important. Ce témoignage est une transmission dans les gênes du Peuple d’Israel et notre croyance en dépend. Notre foi n’est pas intelligible, car la nature du message divin ne l’est pas aussi. Le ressenti juif provient d’une âme qui est d’origine divine et qui se reconnait dans ce message qu’est la Torah. Ce qui n’est pas donné aux autres peuples et ne peuvent appréhender qu’il est aussi interdit de travailler, que d’allumer une cigarette pendant Chabbat, alors que cette dernière action ne nécessite aucun effort. L’aspect des mitsvote n’est donc pas tenu par la difficulté, mais par la volonté de les réaliser. La technicité de ces commandements permet à chacun de pouvoir réaliser le principe fondamental de la Torah, celui de s’attacher à Hachem. L’emprise d’Esav dans cette réalité, est d’accepter les modes de pensées et de croyances qui sont à la mode. Donc, de pouvoir s’attacher à Hachem que par des moyens émotionnels ou ésotériques. La béatitude, par exemple, est un aspect étranger à la Torah, car elle fait de l’individu, un membre passif de cette réalité divine. A l’inverse de la Torah, qui par ses Mitsvote, nous rapproche d’Hachem, et fait de nous, un associé direct dans la Volonté divine. Cependant, cette croyance est indéfectiblement rattachée à une œuvre individuelle mais aussi collective. Lorsque l’on réalise une mitsva, ce n’est pas seulement un travail personnel, mais une élévation de toutes les racines des âmes juives.

Se sanctifier n’est pas plus difficile que de boire un verre de vin, qui rentre dans un cadre de lois, qui seules permettent cette sanctification. On peut aussi manger de la matsa toute l’année. Pourtant, la mitsva d’en consommer n’est réalisable qu’à Pessah’, et dans certaines conditions dictées par la halah’a. L’attachement à Hachem nécessite la volonté du cœur, mais est dépendante de la sanctification par la réalisation des mitsvote.

Se sanctifier, c’est réaliser les desseins d’Hachem par Sa Volonté : se fondre en Lui tout en restant un individu faisant partie intégrante d’un peuple choisi pour cette action, à travers une pratique du message dont le sens est infini, tout comme son origine. Tout ce sens prend forme, lorsqu’on boit le verre du kiddouch en respectant la halah’a. Soit, boire au moins 8.6 cl. Ce chiffre n’est pas le fruit du hasard. Il correspond au mot ‘koss’, verre. Peut-on alors prétendre que tous ces détails de lois diverses sont insensées ? Comment serait-il possible que des êtres différents, au terme de 3333 ans depuis le Don de la Torah, édictent une loi qui prend sa source même dans le langage qu’ils pratiquent, et ce, dans un foisonnement intense d’une pratique religieuse si dense ? Aucun esprit humain ne pourrait œuvrer ainsi, si ce n’est que le message est surhumain. Le Kiddouch est le témoignage que l’humain, être si anodin aux yeux du Monde, puisse faire partie intégralement du Divin, qui Lui est Saint. De ce fait, on sanctifie et on se sanctifie.

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