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LE GOLEM d'aprés les véritables sources juives.

Voici le récit du Maharal de Prague :

 Lorsqu'on me répondit en rêve que je devais créer un Golem, je réunis rapidement en secret mon gendre Rabbi Yitsh'ak Hacohen, et mon disciple, Rabbi Yaakov Sassone. Le 20 Adar nous partîmes ensemble, à la quatrième heure de la nuit, sur les rives de la Moldova. Nous trouvâmes sur la berge, un endroit plein de terre glaise. Nous façonnâmes alors une forme d'homme de 3 Amote (soit environ 1.50 mètre !) puis nous dessinâmes les mains et les pieds. Nous nous tînmes aux pieds du Golem et j'ordonnais à mon gendre de tourner sept fois autour en prononçant les Saints Noms. A la fin, le corps du Golem rougit comme de la braise. Puis ce fut autour de mon disciple de procéder ainsi. Apparu alors des cheveux d'un homme d'une trentaine d'année, ainsi que des ongles. Puis je tournais moi-même autour du Golem et la vie lui fut insufflée. Lorsque je finis, le Golem ouvrit ses yeux, prenant un air hébété. Je lui ordonnais de se lever. Il se dressa alors d'un seul coup. Nous l'habillâmes et il ressembla à n'importe quel homme, qui voit, comprend et entend. Seulement, il ne parlait point. Nous rentrâmes à la maison à la sixième heure, alors qu'il faisait déjà jour. J'expliquais au Golem la raison de sa création.

"Saches que nous t'avons créé de la poussière de la terre, afin que tu protéges les juifs de leurs ennemis. Tu t'appelleras Yossef. Tu seras installé dans la chambre de mon Tribunal et tu serviras comme Chamach . Tu dois m'écouter et tout ce que je t'ordonne de faire, réalise le, que ce soit marcher dans le feu, de nager dans des eaux profondes, ou de sauter d'un pont !"

Le Golem répondit avec sa tête par l'affirmative. J'introduis en lui l'esprit de Yossef Chida, qui était à moitié homme, à moitié démon. Il servait les Sages de la Michna et les sauva même quelques fois. Je dévoilais au Golem qu'il ne pouvait être brûlé ni se noyer, ni être tué par l'épée.

Je racontais aux gens de ma maison, que j'avais rencontré cet homme (le Golem) dans la rue, et l'avait assigné bedeau du Bet Din , car il semblait désemparé et perdu. Depuis, il se tenait assis dans cette pièce, à moins que je n'ai eu besoin de lui.

Il ne bougeait pas, sa tête entre ses mains, ne se souciant guère de ce qui se passait à l'extérieur. Les gens l'appelèrent Yossélé.

Rien ne peut l'empêcher de réaliser sa mission, dans une mesure de 1 mètre sous terre et 1 mètre au-dessus. Il peut percevoir le spirituel d'un moindre degré que les Chédim (démons), mais supérieur à un homme normal, du fait qu'il a été créé par des paroles saintes.

Aucune arme ne peut le terrasser.

De plus, il ne peut donner la vie et n'a pas de désir commun à celui des mortels. Si tel était le cas, nous aurions subi de grandes épreuves, car il n'aurait pu se contrôler, et serait toujours à la recherche de ce besoin.

Sa destruction est de procéder à l'inverse de l'ordre sa création. Il redevient alors une masse de glaise sans vie ni trait.

Tiré d'un manuscrit du seizième siècle.

Si l’on en croit certains détracteurs, les H'ah'amim n’avaient pas le pouvoir de création sortant de l’ordre de la nature. Pourtant, le Talmud lui-même nous rapporte des faits invraisemblables, et cependant, qui ont bel et bien existés.

Pourquoi douter de la grandeur spirituelle de nos Sages ? Et quel serait l’apport de ne reconnaître ces faits qu’en tant que parabole ? Etait-il nécessaire de raconter autant d’histoires pour en tirer une leçon morale ?

Mettre en place des Tsadikim pour ensuite occulter la puissance sur le physique et ne retenir que l’aspect moral, souvent mièvre, d’ailleurs, comparés aux hauts faits de nos Pères au fil du Tanach et de la Guemara. Voici ce que nous rapporte le Tamud Babli, Traité Sanhédrin page 65 b :

Un sage créa un Golem par les pouvoirs de sainteté. Le Sage l'envoya à Rabbi Zéra, qui parla au Golem. Mais celui-ci ne répondait pas. Rabbi Zéra lui dit : "Toi qui as été créé par un Sage, retournes a la poussière".

Dans le même passage, est écrit à la suite :

Rabbi H'anina et Rabbi Ochaya se rencontraient chaque Chabbat et s'entretenaient du Sefer Yétsira, avec lequel ils créaient un veau déjà adulte (cf commentaire de Rachi) et le consommaient (pour la Séouda de Chabbat).

La Tossefta nous rapporte, comme le Pirké Avote (chap.5 !), que le Golem a 7 traits de comportement, à l'opposé du Sage.

Comme le dit Rabbi Chelomo Molkho , un des amis intimes de Rabbi Yossef Karo le Choulh’ane Aroukh, dans son livre Sefer Hatifereth, Hachem a donné à l’homme le pouvoir de créer mais pas de détruire. Car toute destruction comporte en fait une réparation. Et Seul Hachem peut vraiment détruire le Monde.

Cet aspect de la Kabbala pratique que l’on retrouve chez bon nombre de Nos Maîtres, n’était dicté, nous l’avons dit, qu’au service de la communauté à sauver, ou à sanctifier le Nom de D’….

On trouve chez le Baal Chem Tov, des kémiotes qui ne comportaient aucun Noms Divins ou Noms d’Anges, mais seulement une Téfila simple à Hachem avec le nom du malade, voir, simplement le nom du Tsadik, comme les amulettes du Baal Chem Tov.

On trouve chez d’autres Sages des amulettes fournies en Noms Divins, mais dans tous les cas, c’est leur Avoda , le niveau et la pureté de leurs intentions, de l’étude de la Torah et surtout de l’application des Mitsvote, qui faisaient d’eux des êtres exceptionnels, au point qu’ils pouvaient utiliser les forces de la nature, mises par Hachem à leurs disposition, comme ils le voulaient.

Il en est ainsi de Rabbi Yehouda Leib, le Maharal de Prague, Grand Décisionnaire Halah’ique et qui laissa des ouvrages de pure Kabbala, mais recouverte de rationalisme pour bien cacher la puissance de cette étude.

Cependant, ce n’est plus le Gaon en Torah que nous retrouvons lors du danger, mais bel et bien, le Rav de la communauté qui doit intercéder en sa faveur auprès d'Hachem et sauver les juifs.

C’est le 25 Février 1592 qu’eut lieu la dispute entre le Maharal de Prague et le cardinal Yohann Sylvester, en présence de l’Empereur Rodolphe II de Habsbourg, Maître de la Bohême Moravie. Cette dispute dura Trente jours, devant un public de 300 prêtres érudits. La Matsa faite avec le sang des chrétiens était un des sujets de prédilection, qui devait aboutir sur des émeutes graves contre la communauté juive de Prague. Un des élèves du Maharal, Rabbi David Ganz, relate l’événement. Cependant, ce que se sont dit l’Empereur et le Maharal, reste un mystère.

Il en est de même de Rabbi Yitsh’ak Cohen, qui accompagnait le Maharal, témoignant que le Gaon s’était entretenu en privé avec l’Empereur, mais que la séance était restée secrète.

Le Golem d’après la version de Rabi Ménah’em Ménaché , auteur de Ahavate H‘aim sur la Paracha (Ki Tissa, page 262) :

« On sait que le Maharal de Prague créa un Golem du nom de Yosslé, afin de protéger la communauté d’Israël, qui se trouvait alors en grand danger, de la menace des Goyim. Ceux-ci accusaient les juifs de crime rituel juste avant la Fête de Pessah’, jetant le cadavre d’un enfant chrétien dans une cour juive, et faisant croire que son sang était pris pour confectionner les Matsote. Les Goyim prenaient souvent un enfant provenant des familles de seigneurs voir royales, qu’ils jetaient ensuite dans la cour de la synagogue ou d’une propriété juive. Il y eut plusieurs cas de telles accusations à l’époque du Maharal, et dans la ville où il demeurait, Prague.

C’est la raison pour laquelle le Maharal créa ce Golem et l’envoya alors dans les lieux les plus dangereux afin de sauver le Peuple Juif. Plusieurs fois le Maharal habilla le Golem d ‘une amulette qui le rendait invisible (c’est une kamia connue aussi du Ramban ) et de ce fait surprendre les Goyim qui attentaient à la vie d’un juif. D’année en année, de Pourim à H’ol Hamoed de Pessah’, le Golem s’habillait de vêtements chrétiens et passait inaperçu aux yeux des chrétiens, se faisant passer pour un porteur. Il arpentait les rues du quartier juif afin de protéger ses habitants. Le Maharal ordonna au Golem que s’il voyait quiconque transporter une charge à pied ou en charrette, la nuit, qu’il aille découvrir de quelle nature était cette charge. Dans le cas où cela aurait été un cadavre, Yosslé le Golem devait attacher le criminel et le cadavre ensemble avec sa corde, les déposer au Poste de police, puis fuir en toute hâte.

Mordeh’aï le pieux, un juif riche qui habitait Prague, était usurier et prêter donc sur gage aux goyim. Un de ses débiteurs, qui lui devait une assez grosse somme, refusait de rembourser sa dette. Une dispute eut lieu entre le juif prêteur et le goy débiteur, allant jusqu’aux coups.

Le goy, rageur, se promit de se venger du juif et commença à réfléchir de quelle manière.

A l’époque, l’abattoir se divisait en deux : d’un côté les goyim et de l’autre, les juifs. Un des murs s’adossait au cimetière chrétien. Un soir, alors que l’on enterrait un jeune garçon chrétien, le goy en question, se cacha dans l’abattoir. Après l’enterrement, il prit un cochon qu’il tua et vida les entrailles, puis prit le corps de l’enfant à qui il coupa la tête. Il imbiba la tête, de sang de cochon, tandis qu’il introduisit le corps mutilé du jeune enfant dans celui du cochon. Puis il transporta sa vengeance dans une charrette en direction de la cour de Mordeh’aï.

Alors que la charrette avançait, Yosslé le Golem la distingua de loin et courut après afin de connaître la nature de la charge. Alors qu’il essayait de monter sur la charrette, le goy, assez fort, poussa le Golem et voulut le frapper. Mais la force du Golem s’abattit aussitôt sur le goy. Yosslé souleva la couverture et découvrit le porc dans lequel était caché un cadavre d’enfant mutilé, enveloppé d’un Talith …

Le Golem attacha le goy à sa charrette et tira le tout vers le poste de police. Les policiers alertés par le bruit de la charrette, trouvèrent le goy et le corps mutilé.

"Qui fuit au loin ?" demandèrent les gardes.

"Un chrétien très fort" répondit le goy en parlant du Golem.

Les autorités demandèrent au goy quelle était la raison du porc et du cadavre.

Le lendemain, fut propagée la nouvelle du miracle qui sauva les juifs d’une nouvelle accusation mensongère.

Personne ne sut comment le miracle se produisit si ce n’est le Maharal … »

Au sujet du Golem du Maharal de Prague, d’autres versions plus connues ont été laborieusement inventées, pour donner à la créature des sentiments romantiques, ce qui est ridicule, car comme nous l’avons expliqué auparavant, le Golem par nature n’est pas doté de facultés émotionnelles.

Quoiqu’il en soit, on témoigne que Rabbi Chaoul Halévy, Av Bet Din de le ville de Lemberg, entendit de la bouche du vieux Chamach de la Synagogue pragoise Alteu-neue, que le Grand Rabbi Yeh’ezkiel Landau (le Noda Biouda), Av Bet Din de Prague, monta une fois dans le haut de cette synagogue pour voir le Golem du Maharal …

D’après un manuscrit du Maharal lui-même, datant de 1595, on apprend de là que le Golem ne faisait qu’1m50 !

D'autres Golem étaient de véritables géants, tel celui de Chelm, créé par Rabbi Eliyahou Baal Chem de Worms, comme on va le voir.

Le Mah'zor Vitri, écrit par Rabénou Simh'a, principal élève de Rachi (sur Avote 4) nous explique que le Golem n'a pas de membres bien découpés !

Il est avant tout important de signaler que le Golem n'est pas une créature réservée au Maharal de Prague. Plusieurs autres Tsadikim utilisèrent les services d'un Golem.

Rabbi Yossef Dilmédégo rapporte, que Rabbi Abraham Ibn Ezra et Rabbi Chélomo Ibn Gabirol, eurent chacun un Golem. Dans le cas de Rabbi Chélomo Ibn Gabirol , ce fut un Golem féminin qui fut créé, à partir de bois et non de terre glaise. Cependant, il fut dénoncé aux autorités de l'époque. Il dut prouver que ce n'était pas de la sorcellerie, en rendant au Golem son aspect d'origine, soit des branches de bois. Ce que ne pouvait réaliser un sorcier (il en est de même avec les sorciers de Pharaons. C'est la raison pour laquelle, le bâton de Moché Rabbénou se retransforma en bout de bois. Action que les sorciers ne pouvaient réaliser. Ce qu'ils transforment, garde la forme de cette transformation pour toujours. Ils ne peuvent arriver qu'à la détruire. A l'inverse des Tsadikim, qui dominent, eux, avec le consentement d'Hachem, les lois de la nature, peuvent lier et délier).

Le Rachba rapporte que les juifs de Pologne et d'Allemagne, étaient habitués à de telles créatures.

Un des disciples du Riba , un des Tossafote , écrivit le commentaire sur le Sefer Yétsira et explique (chap.2, Michna 4) :

22 lettres dont le Créateur a donné la force pour créer la créature d'un sol meuble et y dessine un cercle autour de la créature, en récitant à chaque tour, l'Alpha Béta, et ainsi de suite jusqu'à ce que la créature prenne vie. S'il veut la détruire, il devra procéder au même ordre mais à l'envers de ce qui a été effectué.

Les élèves du Riba voulurent créer un Golem à l'aide du Sefer Yetsira, mais se trompèrent d'ordre. Ils s'enfoncèrent dans la boue jusqu'à la taille et se retrouvèrent immobilisés. Ils ne pouvaient plus bouger, apparemment la boue s'était figée !

Ils crièrent jusqu'à ce que le Riba les entende et vienne les sauver. Il leur dit de réciter l'ordre à l'envers et de marcher vers l'avant. Ils s'exécutèrent et s'en sortirent.

Le grand Rabbi Eliezer de Worms, dont l'œuvre est connue, le Sefer Rokéah', et dont le Sefer Raziel s'est inspiré et comporte des écrits de Rabbi Eliezer, a lui aussi révélé comment créer un Golem.

Une des histoires de Golem la plus connue, est celle de Rabbi Eliyahou de Chelm, qui était l'arrière grand père de H'ah'am Tsvi , lui-même père du fameux Yéabet's . Ces personnalités du monde de la Halah'a sont incontournables, mais de plus le H'ida (dans le Chem Haguédolim) se joint à eux et rapporte leur témoignage.

Le H'ah'am Tsvi rapporte dans ses décisions halah'iques (responsa 93), ainsi que son fils (Chéélate Yéabets 82), que la créature n'était pas dotée de la parole et servait son maître. Or, lorsque Rabbi Eliyahou de Chelm s'aperçut que la Créature prenait de plus en plus de force, par le mot qui était gravé sur son front (Emete/Vérité), Rabbi Eliyahou craignit que le Golem ne provoque de graves dégâts. Il s'empressa de s'emparer du parchemin qui était sur le front du Golem et sur lequel le mot Emete était gravé, et le déchira. Le Golem retomba en masse informe et inerte. Cependant, lorsque Rabbi Eliyahou arracha le parchemin du front du Golem, il fut blessé : le Golem lui griffa le visage …

Il est presque certain que Rabbi Eliyahou de Chelm, qui reçut la visite du Maharal de Prague (!), contribua au Golem de Prague avec le Maharal lui-même.

Le Yéabets cite le H'essed LéAbraham (Rabbi Abraham Azoulaï, arrière grand-père du H'ida) : l'existence du golem est comme celle d'un animal domestique, et de ce fait, il n'y a aucune faute à le détruire. (En fait le rendre à sa forme originelle, soit une masse inerte). De ce fait, ce n'est qu'une créature au même titre qu'un animal à forme humaine. Tout comme le veau qui fut créé à l'aide du Sefer Yétsira, par les deux Tanaïm .

Le Rama'c (Rabbi Moché Cordovéro ) lui-même nous explique, (Pardess Rimonim – Chaar Hanéchama) :

La création de la Néchama du Golem (…) (et l'existence de la force spirituelle, en tant que masse inerte spirituelle) contient les diverses membres de la forme humaine, est appelée Forme, Tsélém, qui signifie golmé béné adam, les masses inertes des hommes.

Rabbi H'ayim de Volozhine , principal élève du Gaon, Rabbi Eliyahou de Vilna , témoigne dans la préface de son livre, Sifra Disnéouta :

Je lui ai dit (au Gr"a), qu'aujourd'hui ce n'est plus si incroyable de créer un Golem. Il me répondit, qu'effectivement, une fois il commença à créer un Golem et alors qu'il procédait au Seder de la création, une forme (une image) spirituelle (ce que le Rama'c a expliqué auparavant) vint flotter au-dessus de la tête du Gaon de Vilna, et il s'arrêta. Car du Ciel, on l'empêcha de continuer, du fait qu'il était trop jeune. Lorsque je demandais au Gaon quel âge il avait, il me répondit qu'il n'avait pas encore 13 ans.

Le H'ida rapporte (midbar kadmoute, 10/27) que cette créature est considérée comme un animal à forme humaine (au nom du H'essed LéAbraham). Il n'a pas de néchama mais seulement un souffle de vie. Seule sa forme humaine lui donne l'apparence d'être supérieure à un animal. C'est la raison pour laquelle il n'y a pas d'interdit à le détruire. Car tel pour l'animal, dont les 4 forces (éléments) reviennent à leur état d'origine.

De ce fait, il n'y a aucun doute, qu'une telle créature, ne peut compléter un minyane (cette loi est rapportée chez les plus grands décisionnaires halah'iques), car n'étant pas humaine.

Le Ben Ich H'aï, Rabbi Yossef H'ayim de Bagdad, nous révèle dans Ben Yohoyada (sur le Tamud Sanhedrin 65b) :

Le Yalkoute Réoubéni rapporte que Ben Sira conçut un Golem grâce aux lettres de l'Alpha Beta. Le Prophète Yimiyahou (Jérémie) vint et le critiqua. Ben Sira répondit "Il existe déjà, que puis-je faire ?"

Le Prophète lui dit de réciter les formules à l'envers. Il s'exécuta et le Golem redevint poussière. A l'époque, les mauvais d'Israël détenaient le Chem Haméphorach (le Nom Innéfable) et savaient utiliser le Sefer Yetsira, pour créer toutes sortes de créature. Ils s'en vantaient !

Le Prophète les arguait en prônant que s'ils disaient les lettres à l'envers, et que les créatures retournaient à la forme inerte, les créateurs n'avaient rien d'exceptionnel. C'est ce qui se passa évidemment, et les orgueilleux furent honteux de s'être pris pour le Créateur du Monde.

Rabbi Yossef H'ayim de Bagdad nous enseigne aussi, qu'apparemment, Rabbi Zera savait comment créer une de ces créatures. Seule la force de la parole ne pouvait être créée.

Ce qui ressemble d'autant plus au règne animal, appelé chez nos Sages : ce qui ne parle pas !

De même, Adam Harichone savait créer une femme-Golem. On apprend par ailleurs que ces êtres ne pouvaient vivre plus de deux heures !

Le Ben Ich H'aï, nous révèle dans un autre de ses livres (Benyahou sur Sanhedrin 65b), qu'on ne peut contracter de mariage avec une femme créée par le Sefer Yétsira. De plus, du manque de la parole, elle ne peut enfanter (cf. Benyoyada pour explications). Rabbénou Ephraim nous explique (Berechite), que l'étape finale de la création de l'homme eut lieu le septième jour, car c'est par la bouche qu'Hachem finit son œuvre. A l'image de l'embryon et du nouveau-né, qui n'a ni de dents, ni de parole, comme il est dit dans le Sefer Yétsira, que la bouche vient en dernier et est appelé septième. C'est la raison pour laquelle, Hachem bénit le Septième jour, car Il a choisi la bouche comme instrument pour Le louer et étudier la Torah. Le mot le Septième Hachévii, a la valeur numérique de louange par la bouche.

Jusque là le commentaire de Rabbénou Ephraim.

On voit donc, que cette créature, appelée Golem, est rappelée dans le Talmud, ainsi que dans la Halah'a jusqu'au Ben Ich H'aï.

Un sujet si fantastique, n'aurait pas eu sa place dans la littérature de ces Grands Sages d'Israël, s'il n'était vraiment pas réel …

 

 

Date de dernière mise à jour : 02/07/2021

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