LES DRAGONS dans le Judaïsme.

Plusieurs cultures anciennes ont trouvé dans le mythe du Dragon, un croyance quelconque, se traduisant par la peur ou au contraire, le refuge et l’espoir, tels les chinois.

On note d’ailleurs une caractéristique générale, employée pour le Dragon, qui est l’utilisation par la bête, de la parole. Comment un lézard volant qui de plus, crache du feu, se mettrait à communiquer avec des humains par le principal moyen de communications donné à l’homme, la parole ?

Nos Maîtres de mémoires bénies, nous ont expliqué plusieurs fois, que les réalités peuvent changer au fil des siècles, en fonction de la génération dans laquelle nous nous trouvons. Cela admet que la réalité spirituelle et matérielle d’une époque à une autre change, mais n’annule pas obligatoirement ce qui s’est passé auparavant, même si la concevoir parait bien difficile.

Cependant, nos Maîtres n’avaient ni le temps d’écrire des élucubrations, ni l’envie de faire rêver les masses populaires pour échapper au quotidien malheureux, soit, les épidémies en tout genre, les guerres incessantes, les meurtres et viols, et une option pour le peuple juif : autodafés, bûchés et pogroms. Telle était la vie difficilement supportable du moyen-âge.

Mais le sujet se corse lorsque ces mythes et légendes des peuples, prennent vie dans la littérature rabbinique, côtoyant les souguiotes du Talmud et les décisions épineuses de la Halah'a . Ce Rav serait reconnu pour son génie de l’étude formelle de la Torah, mais non pour l’informelle ?

Il doit être dit, que l’étude littérale de la Torah et celle plus profonde, de la Kabbala, n’était en rien opposée. Au contraire, les Grands Tsadikim, avant la création du courant des Pachtanim Litaim , qui luttèrent contre la secte des sabbathiens , et évitèrent depuis tout contact avec la Kabbala, au grand dam de leur frères Hassidim et Séfarades, ces mêmes Grands Tsadikim utilisaient la nature et en faisaient des prodiges. La différence avec les sorciers et autres magiciens, c’est que l’exploitation de cette étude mystique n’étant en rien à but privé mais toujours pour sauver le Peuple Juif ou réaliser un Kiddouch Hachem, soit sanctifier le Nom de D ‘…, avec l'autorisation d'En-Haut.

Pourquoi cette introduction ?

Pour comprendre tout le sérieux des Rabbanim qui parlent du Dragon, et ne pas les traiter de fantaisistes. Surtout lorsqu’on sait qui sont ces Rabbanim.

Rabbi Réfael Moché Elbaz זצ''ל auteur du fabuleux Eden Mikédem, nous rapporte au sujet des Mazikim (Malfaisant) :

«Il existe un malfaisant du nom de Badragon. Si un homme le frappe une fois, de suite le malfaisant meurt. S'il le frappe deux coups, l'homme meurt, le Dragon revit et s'en prend aux creatures. Ce malfaisant a Cinquante Tetes et 56 Coeurs. Il s'alimente de chacune des 22 Lettres Hebraiques, en dehors de la lettre Mem et Tav. Il a une face qui est appelee Matpeah’ "qui enfle" et une autre, H'orev "destructeur"."

Jusque là les paroles du ARI zal (!)

Et ainsi explique Rabbi Chimchone d'Ostropoli les paroles du Ari zal».

Rabbi Réfael Moché Elbaz continue :

« J’ai vérifié une nouvelle fois ce sujet dans le Sefer Hassidim de Rabbi Yéhouda Héhassid , et voici ce qu’il écrit :

Car il y a un malfaisant du nom de Dragon en langue grecque, si on le frappe à l’aide d’une épée, il n’est pas atteint. Seule sa progéniture peut le blesser.

Une fois, une créature naquit de la fille du Roi et du Dragon. Ce dernier visitait aussi la femme du Roi, clama « Je n’ai peur de rien si ce n’est de cette créature qui provient de la fille du Roi et de ma chair ». Cette créature mi- Dragon mi-humain, se trouvait à ce moment en geôle. Le Roi lui assura de le laisser libre s’il abandonné la prison. Le Mutant accepta et se sauva. De suite, il prit l’épée puis se coucha sous le lit de l‘épouse du Roi.

Le Dragon surgit dans la chambre du Roi et soudain sentit l’odeur de celui qu’il craignait. «Je ne peux m’empêcher de m’allier à la femme du Roi malgré la présence de mon ennemi. » Le Dragon réalisa son méfait et soudain, celui qui se trouvait sous le lit se dressa et le frappa. Il le coupa en deux. Le Dragon lui dit «Frappe moi une seconde fois que je revive, car telle était la Tradition, que celui qui frappe deux fois un Dragon, le fasse revivre et décuple alors plusieurs têtes.

Il répondit à son père, « Ma mère (la fille du Roi) m’a mis au Monde une seule fois, pas deux. »

L‘épouse du Roi sortit de la chambre. Le Badragon mourut et sa chair se gonfla tant, que la pièce entière en fut remplie. Les gardes ne purent le sortir par la porte de la chambre. Le Roi ordonna de couper la chair du Dragon et de briser le toit de la pièce pour sortir les morceaux. Plusieurs chariots en furent remplis.

L’épouse du Roi ne dévoila pas le secret de sa liaison avec le Dragon, de peur d’être répudiée et rejetée de tous. Cependant, elle avoua au Roi qu’elle avait été abusée par ce Démon qui avait prit la ressemblance de son mari, le Roi, pour la tromper.

Ainsi pratiquaient les Dragons, ces Démons qui n’avaient peur seulement de leurs progénitures, mi-démon mi-humain.

Ces Démons se transformaient, mais ne provoquaient aucun dégât tant qu’ils se trouvaient dans leur territoires ou dans une maison. Mais dés qu’ils sortaient, le lieu qu’ils quittaient était dévasté et brûlé. De même, ils fuient devant le Tonnerre et les éclairs, si possible en se réfugiant dans un lieu de présence humaine. »

A propos du verset enfin, il est à noter que la description du drapeau de la Tribu de Dan, dans Bamidbar , est un serpent ailé !

 

Date de dernière mise à jour : 02/07/2021

Commentaires

  • Kevin

    1 Kevin Le 27/11/2022

    Merci du partage, cela fait sens pour moi aujourd'hui.
    zetadahya

    zetadahya Le 29/11/2022

    C'est avec grand plaisir
    Il y a tellement à connaître dans la Torah
    merci pour le commentaire

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