Le Rav Ménaché Ben Israël rapporte deux sortes de Téraphim.
La première est plus connue sous le nom de Oracles, statues sur lesquelles ils récitaient des incantations de noms impures qui provoquaient l"apparition d'un chéd (démon) qui s'exprimait à travers la statue. La seconde, est citée par le Midrach Pirké de Rabbi Eliezer :
ils égorgeaient un homme, lui vidaient la tête, l'aspergeaient de sel et d'encens. Ils écrivaient ensuite, sur un bandeau d'or, le nom d'une force impure qu'ils plaçaient en dessous de la tête (ou de la langue). Puis ils pendaient la tête au mur allumaient devant celle-ci une lumière et s'y prosternaient. Laban le Arami parlaient avec ces Téraphim, c'est la raison pour laquelle Rah'el les vola, afin qu'ils ne dévoilent pas à Laban où s'était enfuit Yaakov.
De même que la Prophétie disparu d'Israël, ainsi les forces magiques et la sorcellerie des Nations s'estompèrent. Cependant, il reste encore aujourd'hui des pays dans lesquels la conjuration des démons et les Téraphim sont toujours pratiqués, et principalement en Inde, qui est appelée Erets Madineh'a, la Terre des éloignés. Les forces d'impureté y sont très importantes, et trouvent leurs origines dans les fils des pilagchim, descendant d'Abraham, qui se sont éloignés vers les Terres de Kédem, appelées Madinh'a.
il y avait à Prague un vieux Tsadik du nom de Gour Arié (le Maharal ). A son époque, vivait un juif très riche, connu de tous pour sa Crainte du ciel. Il n'avait qu'un seul enfant, qui à l'âge de 10 ans, connaissait presque tout le Talmud et les Décisionnaires. Le vieux Tsadik aimait tant cet enfant, qu'ils étaient ensemble comme de vieux amis.
Une fois, des commerçants arrivèrent en ville et furent invités par ce riche juif. Ils lui achetèrent beaucoup de marchandises et s'installèrent pendant prés d'un mois. Un des marchands étudiait chaque soir jusqu'à minuit avec le jeune enfant. Il s'attacha à lui et avant de partir vint parler au père.
"Je n'ai qu'une seule fille. Le Ciel a envoyé cet enfant si exceptionnel. Ma richesse sera entre de bonnes mains après ma mort. Restons liés" dit le marchand.
Le père devait demander conseil au Rav. Ce dernier donna son accord. Le riche marchand avisa le père qu'il était souhaitable que l'enfant voyagea une petite semaine, afin de connaître la future mariée. Il pressa tant le père qu'il céda. Il repartit demander conseil au Rav, qui lui répondit, qu'une semaine n'était pas grave. Bien que l'enfant pleurait et ne voulait pas partir, les cadeaux et les promesses le décidèrent. Le riche marchand réussit à amadouer l'enfant. Le Rav Gour Arié, avait précisé à l'enfant, que la condition pour partir consistait à écrire à ses parents, à chaque arrêt.
Malheureusement, l'homme voit par ses propres yeux. Hachem, Lui, scrute les cœurs.
Leur voyage ne se passa guère comme prévu. L'enfant fut conduit dans le désert au lieu d'emprunter la route habituelle. A chaque arrêt, les marchands repoussaient la demande de l'enfant, lui assurant qu'il pourrait écrire à ses parents lorsqu'il arriverait à destination finale. Le garçon commença à regretter son voyage, comprenant qu'il était à leur merci. Pendant ce temps, les parents pleuraient amèrement de la perte de leur fils. Ils s'adressèrent au Rabbi Gour Arié. Le Rav décida qu'il fallait (le Rav et les parents) jeûner et réciter le Vidouï .
"Jusqu'à ce que le Maître du Monde nous prenne en pitié."
Entre-temps les mécréants arrivèrent à un château, qui se tenait au milieu du désert, jetèrent le jeune enfant dans une des tours, puis refermèrent la lourde porte. L'enfant, terrifié de se trouver en cet endroit effrayant, commença à inspecter courageusement la place et ses diverses salles. Il entendit une voix qui pleurait :
"Malheur à toi qui a été attrapé, tout comme nous. Bien malheureux es-tu. Ils vont te couper la tête dés que tu sortiras d'ici !"
L'enfant chercha d'où provenait cette voix. Il s'étonnait vraiment de ce qui lui arrivait. D'un coup, il découvrit une tête coupée qui gisait sur une caisse. Cette tête lui parlait !
Il prit courage et s'avançant vers la tête, lui demanda : "Qui es-tu ?"
"Juif comme toi, je suis. J'ai été capturé par ces maudits. Moi aussi j'étais jeune et sage. Ils m'ont attiré à eux et m'ont volé !"
Il raconta au garçon tout ce qui lui était arrivé et comment ces moines dépensaient de grosses sommes pour voler de pauvres garçons juifs. Cela faisait 80 ans que son âme se trouvait en détresse.
"Chaque début de mois de Nissan , ils entrent dans cette pièce et me posent des questions"
Il expliqua, de quelle façon ces moines cherchaient de jeunes enfants juifs, des garçons, aînés fils d'aînés et qui connaissaient la Torah. Ils devaient être âgé de presque 13 ans, trois jours avant la première mise des Téfiline. Ils tuaient alors l'enfant, lui coupant la tête et brûlant le reste du corps. Ils nettoyaient ensuite la tête avec beaucoup d'application, et disposaient un parchemin sous la langue, rempli de formules incantatoires des forces impures. C'est cela que l'on nommait Térafim, qui dévoilent les secrets et l'avenir, contrôlés par les forces d'impureté et les sortilèges.
Les deux enfants pleurèrent ensemble assez longtemps. Mais la tête se ressaisit car les pleurs ne servaient à rien. Le garçon demanda à la tête un conseil.
"Si tu me jures par le Nom d'Hachem, D'… d'Israël, que tu me prennes avec toi, et qu'après m'avoir enterré dans un cimetière juif, tu dises Kaddich, et que tu fasses la réparation de mon âme."
"Bien entendu, nous sommes tous deux juifs !" répondit le jeune garçon.
La tête lui dit alors de le prendre sous son aisselle, et de sauter de la tour.
De toute façon, il ne devait pas craindre de mourir, car vivant, les moines utiliseraient les pouvoirs de la tête pour retrouver le garçon en fuite.
Le garçon prit la tête sous son aisselle et sauta de la tour. La Torah qu'il avait apprise durant sa jeunesse, le sauva. Mais il s'évanouit.
Le Rav Gour Arié avait réuni toute la communauté dans la synagogue et décréta un jeûne public. Il lui fut dévoilé en rêve, que le jeûne garçon se trouvait en danger. Toute la communauté pria et supplia le Créateur de toutes choses, de sauver l'enfant. Le Rav ordonna d'ouvrir toutes les fenêtres de la synagogue, sans donner d'explications.
C'était l'heure de Minh'a .
Le Rav monta à la Bima et s'écria :
"Maître du Monde, je ne bougerai pas d'ici jusqu'à ce que Tu apportes l'enfant !"
Les parents et la communauté souffraient et pleuraient abondamment.
Pendant ce temps, un vieil homme remit sur pied l'enfant qui s'était évanoui après être tombé de si haut. "Mon fils, n'aies crainte. Je suis venu te sauver. Monte sur mes épaules et ferme tes yeux. Dans un instant tu seras chez ton père." C'était là son grand-père qui venait du Monde de Vérité.
A ce moment, la tête qui se trouvait sous le bras de l'enfant cria :
"N'oublies pas le vœux que tu as fait, de me prendre avec toi !"
Le Rav Gour Arié, se tenait debout et pleurait, scrutait les alentours, alors que la nuit tombait.
D'où allait venir la Délivrance ?
S'inquiétant, il prit un Choffar et s'adressa à l'assemblée :
"Ne vous arrêtez pas de réciter les 13 Articles de Miséricorde, tout le temps que je sonne du Choffar !"
Soudain, un vieil homme apparut portant l'enfant sur ses épaules. Il le déposa et disparut comme il était apparu. Les prières et les pleurs s'interrompirent. Le décret avait été annulé.
Le jeune garçon raconta toute son histoire.
Le Rav devait enterrer la tête, réciter le Kaddich et procéder au Tikoun du mort.
C'est là la force de la Téfila et du Vidouï …