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Rabbi Yoel Baal Chem et le procés des h'itsonim

A Poznan, se trouvait une maison de pierre dans laquelle la cave était fermée depuis longtemps. Personne n'y descendait. De nouveaux propriétaires acquirent la demeure, et leur fils descendit à la cave. On le retrouva étendu mort les minutes qui suivirent. Personne ne comprit la raison de cette mort si subite.

Quelques temps après, ils furent témoins d'une curieuse scène. Dans la cuisine, alors que les casseroles se trouvaient sur le feu, des saletés et des pierres tombaient du plafond (!) dans les casseroles et les assiettes, salissant les aliments qui s'y trouvaient. Ils s'efforcèrent d'expliquer ce phénomène d'une quelconque manière, sans en être plus affectés. Les jours passèrent et la scène se répéta. Cette fois, des objets provenant des armoires, furent projetés avec force, sur les habitants de la maison et leurs invités. Les bougies allumées s'éteignaient et tombaient à terre, les ustensiles qui étaient au sol, se cassaient, les personnes qui se levaient et se déplaçaient, titubaient, comme s'ils étaient saouls. Les gens furent envahis d'une peur terrible. Les propriétaires s'enfuirent de leur maison, abandonnant tous leurs biens derrière eux. La ville entière s'entretenait de ces faits divers. Les propriétaires firent appel à des curés, qui se servirent d'encens impurs. Le mal ne fut pas écarté et la situation empira.

Les habitants de Poznan se réunirent pour décider quoi faire. Il fut décidé d'envoyer chercher le Baal Chem, Rabbénou Yoel de Zamotch. Rabbi Yoel accepta la proposition et se déplaça. Lorsqu'il arriva sur le lieu des événements incroyables, après avoir prononcé les formules adéquates pour dominer les démons, il proclama :

"Cette maison appartient aux gens de la ville de Poznan. Il n'y a pas de place pour les forces mauvaises dans ce lieu. Votre domaine se trouve dans le désert ou dans les lieux d'immondices !"

Une voix répliqua : "Cette maison leur appartient d'après les lois halah'ique et personne ne peut les sortir d'ici !"

Rabbi Yoel proposa alors de se rendre au Bet Din de Poznan pour traiter l'affaire en question. Deux jours plus tard, le bedeau du Tribunal Rabbinique se présenta aux forces démoniaques, pour les avertir de se rendre au Tribunal telle date, à telle heure. Le bedeau craignait pour sa vie. Rabbi Yoel lui donna alors son bâton et le bedeau pu s'acquitter de sa tâche sans peur. Le jour dit, les Juges du Bet Din étaient assis, ainsi que Rabbi Yoel. Soudain, ils entendirent un bruit effroyable, plusieurs voix, criant et parlant en même temps. Cependant, aucune forme n'était visible.

Le Bet Din ouvrit la séance. De suite, une voix s'éleva, dévoilant que, plusieurs années auparavant, un ferblantier habitait dans cette maison. Cet homme se détourna tant de son chemin, qu'il contracta une relation avec une démone à laquelle il était complètement assujetti. Elle se dévoilait à lui physiquement. Qu'il se trouve en présence d'autres personnes ou en pleine Téfila, il abandonnait tout pour retrouver cette démone.

Cela se passa une fois durant le Seder Pessah'. Il se leva subitement et partit aux toilettes. Sa femme surprise de son attitude le suivit pour lui demander ce qui lui arrivait et comment il se sentait. Elle regarda à travers une fissure de la porte, et voici que son propre mari se trouve dans les bras d'une femme dévêtue, sur un lit orné de tissus précieux, une table était remplie de mets succulents, et tout cela dans les toilettes !

La femme tremblait de peur. Elle partit se coucher comme si de rien n'était. Le lendemain matin, elle partit raconter au Rav de la ville, le Gaon Rabbi Chaïpteil, tout ce qu'elle avait vu. Le Rav envoya chercher le ferblantier, qui avoua la vérité. Il ne pouvait quitter la démone. Le Rav lui procura une amulette qui éloigna cette démone. Peu avant de mourir, la Chéda réapparut, pour la dernière fois, et implora son amant de lui donner une part de son héritage, à elle et à ses enfants…

Il abandonna la lutte et lui transmis la cave.

Le ferblantier et sa famille furent victimes des guerres qui s'ensuivirent dans la contrée. Il n'existait plus d'héritiers officiels. Les seuls qui restaient étaient les fils de la démon."

Rabbi Yoel Baal Chem, répondit au nom des nouveaux propriétaires, que ces derniers avaient acheté la maison clef en main de la part du ferblantier.

"Vous n'êtes pas humains, de plus votre mère la démon, entraînait et obligeait cet homme à se lier à elle, contre sa volonté. De ce fait, vous n'avez aucune part de cet héritage. Mais votre territoire se situe dans le désert et non dans un lieu habité. Moi Rabbi Yoel, demande au Tribunal Rabbinique de recevoir mon argumentation et de rendre Justice !"

Les Juges, après avoir vérifié les arguments des deux parties, rendirent leur verdict : "Du fait que la maison a été achetée en règle d'après les Lois établies, en contrepartie d'une somme d'argent, cette maison appartient aux nouveaux propriétaires. Les Forces Démoniaques qui sont présents doivent quitter cette demeure sur le champs :"

Après que la décision rabbinique fut rendue publique, Rabbi Yoel fit jurer les H'itsonim de quitter la cave, pour rejoindre leur habitat originel, la forêt et autres contrées sauvages et isolées.

Dans le fameux Mifalote Elokim est rapporté la Ségoula suivante.

Pour faire sortir du vin du mur : tradition de Rabbi Yoel Baal Chem.

Pars chez un orfèvre juif pour qu'il te fasse un couteau. Une des faces sera creuse afin d'y insérer un morceau de parchemin, sur lequel seront inscrits les Noms Saints. Insères ensuite ce parchemin dans le creux du couteau. Tu dessineras alors les symboles suivants sur le mur (…) autours duquel tu écriras les Noms Saints suivants (…).

Plantes ensuite le couteau au milieu du cercle que tu as dessiné, au centre des symboles. Puis répète vingt et une fois la formule suivante, en étant pur et sans être chaussé !

"Anges Supérieurs, vous qui êtes préposés au vin, je décrète sur vous par la force du Nom Saint (…), que vous alliez au plus vite m'apporter du vin de la maison de tel fils de tel". On fera attention à ce que le vin soit complètement cachère et ensuite de le payer.

Le disciple du H'atam Sofer raconte (…): une fois à Simh'ate Torah, le H'atam Sofer enseignait des paroles de Torah, et au nombre de disciples, il n'y avait plus de vin. Le H'atam Sofer dit alors : "Si je le voulais, je pourrais utiliser la force de mon Rav, Rabbi Adler Hacohen za'l, et faire couler du vin de ce mur. Mais ce n'est pas mon habitude de procéder ainsi".

 

Date de dernière mise à jour : 02/07/2021

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