Pauvreté et richesse dans le Olam haba
Nous sommes en droit de nous poser la question du sens de la pauvreté et richesse dans le Olam haba. Puisque les nations du monde seront présentes pour nous servir (oui je sais ça à l’air irréel voir homophobe) et que la richesse sera présente, d’autant plus que les maladies souffrances et autres poisons de l’existence seront totalement absente, quel sera alors le sens du pauvre. La Torah étant immuable, elle ne changera pas même au Olam haba. Soit, toutes les mitsvote seront réalisées. Or, comment réaliser un commandement dont la terminologie définit une réalité qui n’existe plus ?
Car même dans ce Monde, la réalité est conçue de façon à dévoiler Hachem. Dans le Olam Haba, la réalité divine est complétement divulguée.
Donc, comment réaliser la mitsva de la tsédaka, dont le niveau le plus important est le suivant (Choulh’an Arouh’ yoré déa 289/6) : celui qui soutient un pauvre d’Israel (un juif) et lui donne un cadeau, ou un prêt ou en fait son associé, ou lui trouve un travail pour le soutenir et qu’il n’ait pas besoin de quêter et sur cela dit la Torah ‘et tu le soutiendras (ou renforceras)’ (Bemidbar 25/35).
Donc, en quoi la pauvreté concerne le Olam Haba ?
Car la véritable pauvreté est celle du savoir. Lorsqu’un juif n’a pas de daat Torah que ce soit dans la halah’a ou quelle réaction il doit avoir face à certains événements, alors là est sa véritable pauvreté. Il faut se rendre compte : une pauvreté pour l’éternité. Outre le cas de celui qui avait de l’argent et ne s’en sert pas pour soutenir ses frères ou ses amis ou des juifs de la communauté, mais le garde et s’endort dessus pour construire de belles maisons ou de belles synagogues, ou pire, pour consumer ses enfants de frivolités alors que des juifs sont dans le besoin. Il est proche d’avoir une néchama du erev rav comme l’explique le Zohar, le Ari za’l et d’autres sources bien claires à ce sujet. Comme le dit le Zohar, le riche (a sa richesse) pour (donner) au pauvre, le Tsadik pour faire téchouva au racha, et le Sage pour enseigner à l’idiot. C’est-à-dire qu’en fait, rien appartient à l’homme est tout ce qu’il a est pour réaliser des mitsvote. Soit, étudier pour enseigner, avoir de l’argent pour soutenir et aider les pauvres, et sa tsidkoute pour faire revenir ceux qui se sont éloignés.
Le pire, est que le Machiah’ lui-même est appelé pauvre, tant qu’il n’est pas dévoilé dans ce Monde.
La question est donc, voulons-nous faire partie des pauvres du savoir pour l’éternité ? Toute cette vie et ce Monde pour obtenir le véritable échec : une part minable du Olam Haba.
Raison pour laquelle la femme, ou les enfants, ou ceux qui ont aidé un talmid h’ah’am (encore faut-il éliminer les préjugés sur qui est talmid h’ah’am et qui ne l’est pas…) profiteront de sa part au Olam Haba.
Quel est le véritable enjeu ?
Que le pauvre ne se plaigne pas, car le riche ne l’y pousse pas. Certains idiots pensent encore que travailler est la solution. La vérité est qu’il existe un mauvais ressenti envers ceux qui étudient la Torah (quelque soit la kippa qu’ils portent). Or, une personne qui a une once de vérité en lui, reconnaitra que si Réouven est bâti pour travailler 10 heures par jour et qu’il ne s’en plaint pas, il n’a peut-être pas l’étoffe d’étudier 10 heures par jour ou faire du zikouy harabim. C’est là que la machine occidentale a manœuvré. Induire dans l’esprit du juif que nous sommes tous égaux, et donc, que les droits et les obligations sont les mêmes. Que dire, lorsque la Torah elle-même crie que Hachem décide qui sera pauvre ou riche, et que les obligations halah’iques sont les mêmes mais pas au même niveau. Cette normalité sociale de l’occident a putréfié l’esprit juif authentique. Norme, un mot qui n’existe pas dans la langue sainte. Si on doit donner des comptes devant Hachem après 120 ans, sur la droiture du commerce, sur la fixation de l’étude de la Torah par jour, et sur l’attente et l’espoir dans la Délivrance (dont tout le but est de reconnaître la Royauté d’Hachem dans ce Monde et de l’établir), comment se défendra celui qui avait la possibilité de sauver des vies de la misère, et n’a penser qu’à des investissements dans des murs qui s’effondreront tôt ou tard ? Ou à afficher une plaque au nom d’un disparu sur un édifice, alors que cet acte ne donne aucun réconfort à l’âme du disparu ? (Minh’ate Yéhouda) Ou encore écrire un sefer Torah pour élever l’âme défunte, sefer Torah qui ne sera utiliser que la première année et oublié dans le Aron Hakodech parmi tant d’autres. Alors que la véritable mitsva et l’élévation de l’âme d’un mort se réalise par l’édition d’ouvrages que peinent tant des talmidé h’ah’amim a composé, des fois dans une misère totale ?
Car il est plus facile d’afficher son honneur et sa fierté sur le compte du mort, que reconnaître l’importance d’un ouvrage écrit par un simple juif qui étudie. Mais Hachem n’est pas dupe. Et justice sera faite envers celui qui appauvrit les talmidé h’ah’amim. Car il est insupportable de délaisser, voir critiquer, des juifs dont on servira un jour ou l’autre (décès, brite mila, simple question d’halah’a ou de coutumes, nidda, mariage, ect…).
Qu’est-ce qu’un talmid h’ah’am ? Dans ochrote Yocher du Rav Kanievsky chlita, est appelé talmid h’ah’am même celui qui, sans l’être vraiment, aime et se rapproche, si ce n’est qu’il aide, ceux qui étudient la Torah.
Le véritable point est de ne pas exiger de l’autre, car en vrai, le prochain n’est en rien redevable. Par contre, nous sommes chacun obligés envers notre prochain, sans qu’il doive le demander. C’est cela la véritable ah’doute (unité) et non pas de bons sentiments sans actions. C’est cela l’amour d’autrui, gratuit. Et c’est en cela que l’on rapproche ou repousse la Guéoula. (ki parh’a hachouchana)