Berechite, Noah', Leh' Léh'a et H'ayé Sarah à la suite - 5775

Berechite 

La Paracha Béréchite est tellement riche en sujets et détails, qu'il est impossible d'en traiter ne serait-ce un seul dans un petit feuillet de Chabbat comme celui-ci.
Le livre Hadéa (du grand-père du Rav Eliyachiv za'l) nous enseigne que la 'première fournée' des êtres créés (il y en a eut quatre en tout) par Hachem, n'avaient pas le même corps que le notre et que le leur était fait d'un genre d'écaille (Emek Hameleh'). Ces êtres douées d'un haut niveau spirituel, n'avaient aucun 'bon' de même, et Hachem décida de les exterminer. Ils font parti des 974 générations qui précédèrent la Création du Monde. Ces générations devaient constituer le millier générationnel précédant la Création. Seules 26 générations perdurèrent pour compléter ce millénaire, et ce sont les êtres qui constituent la chaine d'Adam à Moché Rabbénou. Ces 26 générations étaient plus aptes à recevoir la Torah (créée 2000 ans avant la Création) et de ce fait, tous les individus de cette période comprenaient une élévation spirituelle supérieure à ceux des 974 générations précédentes, dont les âmes sont replacées indépendamment, à chaque génération. On comprend alors le Midrach qui nous dévoile que le corps d'Adam avant la faute ressembler à des écailles.C'est ainsi la raison pour laquelle Hachem ne donna la Torah qu'après ces 26 générations (complétant les milles générations) à l'époque de Moché Rabbénou. Ce qui est incroyable, est l'inverse de toutes les religions. A savoir, que le temps provoque une descente des générations. Alors que la Torah prône que plus les générations avancent, plus elles sont spirituellement élevées. Ce que l'on nomme yéridate hadorote, la descente des générations, ne concerne que la Tradition de Maîtres à élèves (voir gmara), comme on le dit dans Pirké Avote, Moché reçut la Torah du Sinaï et l'a transmise à Yéhochoua, qui perdit  bon nombre de lois (mais elles furent replacées dans les générations suivantes). Ce qui n'est pas le cas du Peuple juif, qui se sépare au fur et à mesure du erev rav (qui comporte les mêmes signes extérieurs du Peuple juif, provenant réellement des âmes de Yaakov Avinou, alors que les âmes du erev rav proviennent directement du nah'ach, du serpent, qui souilla H'ava avant que ne la connaisse Adam Harichone) pour ne rester que les véritables descendants de Yaakov Avinou. Le Ari za'l nous dévoile (ainsi que le divré Sansz) que la majorité du peuple juif est fait de erev rav zéira, soit le petit erev rav. Il est possible de ramener ces âmes vers la Source véritable, en coupant les racines du nah'ach. Un des signes du erev rav est évidemment la guerre menée contre la Torah et les Tsadikim, mais aussi la cruauté individuelle, qui est une donnée principale du erev rav (zéira ou pas). Un autre signe, est ceux qui représentent la religiosité et construisent des synagogues monstrueuses, édifiant et parant les sifré Torah de couronnes d'or (Zohar hakadoch, Ari za'l Rabbi H'ayim Vital), le tout pour se couronner eux-mêmes (peut-être en appelant l'édifice de son propre nom ? ou en volant les fidèles d'un autre minyan? mais cela est normal, puisque l'homme est plus attiré par l'or que par le charbon, seule l'influence de la Hachgah'a peut les sauver, ce qui à fortiori, nous conduit à déduire, qu'ils ne voient en rien la Hachgah'a… cette dernière remarque n'engage évidemment que moi et non une quelconque communauté ou leur représentants). Pour en revenir à notre sujet, Rabbi (et non Rav) H'ayim Vital, celui qui était le principal éléve du Ari za'l, qui devait s'asseoir sur le Trône de la Halah'a et continuer le chemin à la place du Choulh'an Arouh', celui qui devait être le Machiah ben David, alors que son Maître était le Machiah' ben Yossef, nous enseigne (sefer Hah'izyonote) que notre génération est plus grande que celles précédentes, et que les fautes réalisées ne peuvent atteindre le niveau des Mitsvote réalisées. A tel point, que lui-même aurait été le chef de tous les Tanaïms s'il avait vécu à leur époque. Et c'est bien ce que l'on voit dans Pirké déRabbi Eliezer au sujet du Machiah', qui est plus grands que tous les Tsadikim de toutes les générations, ainsi que des 3 Avote, que Yossef et David. Seul au sujet de Moché Rabbénou il existe une polémique si le Machiah' est plus grand que lui ou égal (et cela est évident, puisque le Machiah' n'est pas David Hameleh', puisqu'on dit ben David et non David, mais bien Moché Rabbénou, comme il est dit dans le Zohar, Machiah' c'est Moché !) 

NOah'

Noah' est le prototype de l'homme, qui croyant en sa vérité, propage un message malgré sa volonté. Bien que nos Maîtres de mémoire bénie, nous enseignent que Noah' n'a réalisé ce qu'Hachem lui a ordonné, il n'empêche que la forme de l'exécution de l'ordre divin dépendait du libre arbitre de Noah'. Soit, qu'il pouvait prier pour les hommes de sa génération mais qu'il ne l'a pas fait. Qu'il devait les réprimander et qu'il ne l'a pas fait aussi.  Et cependant, la Torah nomme Noah' en tant que Tsadik. Est-il si facile de défier la société dans laquelle il vit, de la remettre en doute, voire, de ne pas l'accepter. Or, Noah' comme Abraham, ont refusé le mensonge éhonté d'une société qui aliène ses sujets, faisant passer le mensonge pour la Vérité et imposant des normes pour mieux esclavagiser l'honnête citoyen. La différence entre Noah' et Abraham, est que le premier a opéré en secret, en hastara, en essayant de se faire remarquer le moins, alors que le second a propagé publiquement le message divin. Est-ce une raison pour juger Noah' plus sévèrement qu'Abraham, à tel point que la mémoire juive collective n'a pas vraiment reconnu Noah' comme Tsadik ?
Rabbi H'ayim Vital nous enseigne que Noah' était le Machiah', car il apporta au Monde un nah'ate, une quiétude. Ce que nous avons tous besoin. Ce n'est pas le cas d'Abraham avinou. Le fait d'avoir dévoilé au Monde la Vérité, de façon violente et engagée, fait d'Abraham un homme de gvoura, non pas en terme de bravoure mais dans un aspect de rigueur. Cette Rigueur qui est la nature d'Abraham Avinou (Baal Chem Tov sur la Torah) est devenue Bonté par la force de sa foi et de son travail personnel au travers des épreuves. Il aurait pu essayer de parler à son père au lieu de briser toutes les idoles.  Ce qui a eut pour conséquence de devoir surmonter 10 épreuves. Ce n'est pas ce que Noah voulait, mais sauver l'humanité par la Bonté et la patience. N'oublions jamais qu'il affronta des hommes et une nature cruels pendant 120 ans. Il avait le temps de remettre en question l'ordre divin.
Somme toute, en quoi nous concerne cette paracha ?
Ce n'est pas tous les jours qu'Hachem veut détruire son Monde.

Le Zohar hakadoch affirme, qu'à la fin des temps, Hachem replacera tous les grands ennemis et tortionnaires du Peuple Juif, pour recevoir la punition de leurs actes ignobles. Il est donc possible, que tous les faits qui ont été réalisés dans le Tanah', se renouvelle dans notre génération. Ainsi, si Yiftah' et Pinh'ass n'ont pas réussi à passer outre leur querelle personnelle au profit de leur propre notoriété (et kavod, on y revient), il est possible qu'en cette génération, deux hommes ressemblant à Yiftah' et Pinh'ass, puissent réparer ce qui a été endommagé. Tout comme la sortie de Noah' de la Téva et son offrande, puis la saoulerie qui suivit, provoquant l'acte immoral de son petit-fils, acte qui fit partie des fautes du Déluge. Outre ce que chacun avons à réparer, par le biais des épreuves qui nous touchent, Hachem nous donne la possibilité de réparer ce qui a été endommagé au cours de l'histoire humaine. Noah' est la preuve qu'un dirigeant de communauté ou d'une nation, s'il a été choisi par Hachem, et non par les hommes (comme l'a été le Roi Chaoul, dont le nom a pour racine chaal, questionnement), doit s'imposer et diriger sa génération, avec modestie, et non que sa modestie le dirige. Et un point important de la gestion d'un chef, est l'autorité définie par la Halah'a et non bafouée par un excès de Bonté ou de lâcheté, qui se veut inutile. Un vrai chef, est celui qui ramènera le Peuple, sa communauté ou même des individus, à Hachem, en priant pour eux, en les réprimandant, et en luttant pour leur survie. Et non un pantin faiblard qui correspond aux normes définies par une société ou un système quelconque.    

 

Léh' Léh'a 

Saraï dit à Abram ma colère est sur toi, moi j'ai donné ma servante en ta possession, tu as vu qu'elle était enceinte et j'ai été allégée (je suis devenue simple) à ses yeux ; Hachem jugera entre moi et toi(passouk 5) :
A priori, Abraham n'a commis aucun tord, car non seulement il n'a rien demandé à sa femme Sarah, mais de plus, c'est elle qui est stérile  (fin de Noah, passouk 30). Or, c'est bien Sarah qui donne à Abraham sa servante pour avoir une descendance. Rachi explique dans ce passouk que la plainte de Sarah était dirigée contre Abraham et non contre la servante elle-même. En effet, elle reproche à Abraham qu'il n'a pas demandé à Hachem d'avoir une descendance conjointe (en priant aussi pour Sarah) mais exclusivement pour lui. De plus, Abraham entendait les railleries de hagar envers Sarah et ne réagissait pas.
C'est ce qu'on appelle, chifh'a al guévirta, la servante domine la maîtresse. C'est là toute la souffrance de la Chéh'ina, qui a été détrônée par la sitra ah'ara (la force d'impureté), et se retrouve en exil, accompagnant le Peuple d'Israel. Du fait que tous les actes qui ont été réalisés par nos Ancêtres, sont un signe pour nous (à comprendre, que les actes se reproduisent pour les descendants), on comprend que la réussite est aux mains de la Sitra ah'ara dans cet exil. Comme le dit le Zohar Hakadoch (fin Vayéh'i), Hachem n'a créé les riches que pour donner la Tsédaka aux pauvres, les Sages pour enseigner aux ignorants, les Tsadikim pour rapprocher les Réchaïm. La réussite est donc une donnée sociale défaillante, pour mieux satisfaire l'égoïsme individuel de chacun. Alors que la réussite thoraïque est dépendante d'Hachem et non des actes de l'individu (du genre, j'ai étudié ou travaillé toute ma vie et voici ce que j'ai construi, c'est ma réussite. Seulement, ce n'est que lorsqu'on se trouve devant le Bet Din d'En Haut pour se faire juger, que l'homme sait ce qu'il a réussi ou pas).
 
On apprend de là deux concepts importants :
-          chaque individu peut devenir le support de la Sainteté ou le kéli du Satane, en fonction de ses actes (comme nous l'enseigne le Ari za'l, la parole, pensée et actes sont toutes trois des actions)
-          nous ne sommes pas des marionnettes, car chaque action, pensée ou parole, provoquent dans les Cieux des bouleversements (si ce n'était le cas, les fautes du Veau d'or et autres, n'auraient pas provoquées de punitions ou d'endommagements. Quant à ceux qui prônent que seuls l'intention du cœur est primordial, sont de simples menteurs qui ne veulent prendre sur eux aucune responsabilité de leurs actions, et s'en remettent complètement à Hachem, ce qui ne les empêchent pas de faire du mal à autrui. Mais qu'importe !? Puisque c'est Hachem qui le voulait. C'est une optique totalement chrétienne, sur laquelle les mécréants ont plaqué des enseignements de nos Tsadikim, en les détournant de leurs véritables sens, à commencer par ceux qui détournent les enseignements de Rabbi Israel baal Chem Tov et de Rabbi Nah'man de Breslev, et développent une foi et une ferveur catholique)
 
C'est le reproche principal de Saraï à Abram : ne pas penser qu'à soit et à la réalisation personnelle des Mitsvote. Un couple doit être une seule chaire (Béréchite), mais ceux qui méritent, peuvent atteindre le niveau ultime, que les cœurs des deux antagonistes (l'homme et la femme) se fondent en un seul, tout en réparant individuellement son âme. Mais pour cela, il faut avant tout que les chaires ne soient plus qu'une. Et c'est là la réponse d'Abraham Avinou :
Abram dit à Saraï, voici ta servante est dans ta main, fais pour elle le bien à tes yeux (passouk 6).
Abraham ne donne pas à sa femme l'envie de se venger en abandonnant la servante aux mains de Sarah. D'abord, parcequ'il dit 'dans ta main', et non dans tes mains, et la main au singulier signifie la main droite (comme on le voit avec une main forte, béyad h'azaka), la main de la rah'amim, mais de plus, Abraham dit à Sarah de faire le bien à ses yeux (béénayih') et non comme tes yeux (kéénayih'). Car Sarah, en utilisant le Ayine Hara, avait provoqué la perte du premier enfantement alors fœtus de hagar. Elle devait donc réparer cette action en faisant du bien par ses yeux. C'est ainsi que Rabbi Yéhouda Héh'assid (Rhénanie-ancienne Allemagne 12éme siècle, Sefer hah'assidim) nous enseigne que la femme a tendance à avoir une perception mesquine des choses (Tsaroute ayine), pour protéger son entourage. Ainsi, c'est à l'homme d'inviter et non à la femme, car cette dernière tendra toujours à amoindrir les dépenses et les services (comme on le voit avec Sarah iménou a'h, qui apporta à Abraham avinou a'h, trois séa de semoule au lieu de trois séa de farine comme l'avait demandé son mari. On le voit aussi avec l'histoire de Rabbi Abraham ibn Ezra, qui invité, demanda à finir tous les plats de Chabbat lors de la première séouda – la nuit de Chabbat. La femme de maison se révolta contre son mari et contre le Rav, dont personne dans cette ville ne connaissant l'ampleur de sa sagesse. Elle se mit vraiment en colére contre lui, l'insultant. Le lendemain, Rabbi Abraham dévoila sa grandeur lors d'une dracha, et toute la ville voulut l'inviter. Il refusa et désira rester chez son hôte, toute la communauté apporta alors des plats et toutes sortes d'aliments. Il y en avait assez pour la seconde, troisiéme et quatriéme séouda de Chabbat, ce qu'assura Rabbi Abraham à la femme de son hôte, lors du premier repas de Chabbat) et c'est donc au mari de servir les invités (masculins évidemment). Nous enseigne donc Rabbi Yéhouda Héh'assid zatsa'l, que l'homme doit écouter sa femme pour ce qui concerne l'agencement de la vie en général, mais non pour l'exécution des Mitsvote. C'est ainsi que la paracha nous enseigne (passouk 2) : Abram écouta la voix de Saraï. Puisque ce n'était pas un ordre divin mais une proposition de Saraï. Alors que dans la Paracha suivante (Vayéra perek 21 passouk 11/12), Abraham ne veut pas écouter Sarah pour renvoyer  hagar et son fils qui tentait de tuer Yitsh'ak. Car l'ordre divin était que hagar retourne chez Sarah (leh' leh'a perek 16 passouk 9), et tant qu'Hachem n'avait pas dit le contraire, Abraham s'en tenait à l'ordre premier. C'est alors qu'Hachem dit à Abraham, c'est une mitsva (puisque Hachem lui ordonne) et tout ce que te dit Sarah écoutes sa voix. Ce n'est pas la fin du verset,  car comme nous l'avons dit auparavant, le mari n'a pas à écouter sa femme pour les Mitsvote, mais continue le passouk : 'car en Yitsh'ak sera appelée pour toi une descendance'. Soit, bien que Sarah ait deviné les intentions de yichmael contre Yitsh'ak, Abraham n'avait pas à l'écouter jusqu'à ce qu'Hachem valide (ou non) le premier ordre qui était que hagar revienne chez Sarah. Et Abraham écoute donc Hachem, qui lui ordonne d'écouter Sarah pour ce point là, soit l'éducation mais aussi remplir les volontés de sa femme tant qu'elles ne se confrontent pas à la Torah et au service divin personnel du mari. C'est donc bien l'enseignement de nos Tsadikim, comme le Ari za'l revenant chaque semaine chez lui la veille de Chabbat et comblant sa femme de bienfaits, même si certaines fois, il n'avait pas les moyens. Et Rabbi Nah'man qui dévoile (hachmata lélikouté moharane) qu'Abraham était 1 (éh'ad aya Abraham), et que l'homme ne doit pas se laisser empêcher de réaliser son avodate Hachem, que les empêchements soient les parents, femme, enfants ou toute force extérieure qui peut devenir une menace réelle pour son avodate Hachem. Croire que le Monde n'a été conçu que pour soi, pour son service divin, sans abandonner ses obligations. Mais non que ses obligations deviennent son service divin.C'est une des raisons, nos Maîtres nous enseignent que la Délivrance se réalisera par le mérite des femmes tsadkiniote

Une femme qui prend sur elle un objectif : 

que son mari étudie et prie le plus et d'envoyer ses enfants au Talmoud Torah. 

Tous les moyens sont bons !

 

H'ayé Sarah

Notre Paracha commence, à première vue, mal.
Effectivement, la Torah nous rapporte les jours de la vie de Sarah et dès le second passouk, qu'elle est décédée. Les commentaires fusent, et nos Maitres nous enseignent des dévoilements de grands niveaux. Et cependant, une simple question reste : il est connu que la Torah proscrit tout rappel de malheurs ou de tristesse le jour de Chabbat. Comment lire une paracha qui nous rappelle la disparition de la première matriarche ?
Le livre Rabanane Kadiché rapporte une anecdote intéressante : Rabbi Ephraïm Enkaoua (Espagne-Tlemcen, 14éme siècle) suite au premier décret d'Espagne (1391-93) arriva enfin à Tlemcen, une petite principauté, qui n'avait pas de dirigeant juif à sa tête. On connait tous le prodige qui se réalisa, lorsque Rabbi Ephraïm arriva avant la caravane avec laquelle il était partit, à dos de lion, et deux serpents comme lanière. Malgré sa Tsidkoute et sa sagesse (à tel point, que Rabbi H'ayim Vital l'appelle Notre Maître, dans le quatrième chapitre de Chaar Hakédoucha, ce qui est rare dans les écrits de Rabbi H'ayim Vital, si ce n'est au sujet du Rachbi ou de son Maître le Ari zal), alors qu'il était accompagné des dirigeants communautaires de Tlemcen lors d'une des premières séouda chlihite, ne put avaler aucun aliment. La peine des souffrances endurées lors de ce premier décret espagnol, ne lui permettait pas de réaliser la mitsva du troisième repas de Chabbat.
Cependant, la halah'a précise, qu'un juif qui enterre un proche la veille du septième jour de Pessah' (qu'Hachem nous en préserve) est obligé de réaliser les mitsvote de Yom Tov, ainsi que de se réjouir lors des repas. Pour conclure, le Choulh'an Arouh' permet de jeûner le Chabbat, si une personne a fait un mauvais rêve et ressent une grande angoisse.
Il est possible de répondre comme suit. La Torah inscrit dans le mot  'et la pleurer' (vélivkota), une lettre plus petite que les autres, la lettre béte. Certains commentent comme signe qu'un mari n'a pas à s'endeuiller plus qu'un mois, pour sa femme, à la différence de ses parents. D'autres précisent la pudeur d'Abraham Avinou.
On prend aussi conscience, que le mot Béte peut se lire en hébreu, bayite, maison. La disparition de Sarah affecte toute l'existence d'Abraham Avinou, à tel point que sa maison est réduite, (la lettre béte s'étant amoindrie) au minimum, ce que l'on appelle par moh'ine dékatnoute, ou, les perceptions spirituelles dans la petitesse. On voit que cette lettre béte, reprend sa place plusieurs versets ensuite, toujours signifiée par le mot maison (béte-bayite).
La Torah écrit : Et Abraham âgé, vient dans les jours et Hachem bénit Abraham dans tout. Le mot 'dans tout' (Bakol) est la  valeur numérique de fils (Bén, soit 52, explication de Rachi). Kol signifie la perfection du Brite (chaar hakavanote sur la amida) dont dépend la parnassa. Or, toute cette paracha tourne autours de l'héritier d'Abraham, héritier physique et spirituel, qui n'est autre que Yitsh'ak. Le mot Bakol, 'dans tout' prend alors toute sa dimension, lorsque c'est yitsh'ak qui est désigné pour succéder à Abraham, dont la maison grandit à niveau depuis disparition de Sarah. Ainsi, Bakol se lit, bayit Kol (béte kol), la maison de tout, qui est la donnée principale de la continuité de la descendance. A comprendre, ériger la maison de son fils lui donner l'héritage principal, comme Rachi l'explique à la fin de la paracha.
Raison pour laquelle, la sagesse doit toujours se renouveler. Comme il est écrit 'Abraham dit à son serviteur, le vieux de la maison qui gouverne dans tout ce qui est à lui'. Deux mots reviennent : maison et tout. Barbe et vieillesse ont en hébreu la même racine, signifiant la sagesse de l'homme par la Torah. Il est donc important de renouveler sa sagesse pour ne pas tomber dans la vieillesse intellectuelle, qui correspond au satane, appelé vieux et idiot (zakéne oukssil). 

Cette Paracha n'est donc pas un souvenir de Sarah, à travers une peine personnelle, mais un espoir et un renouveau de la maison d'Abraham Avinou. Et quel autre espoir que celui de voir la Maison d'Hachem enfin reconstruite ? 

Or, c'est la lettre Kaf et non Béte qui est petite dans le mot Vélivkota.

La lettre Kaf est un Béte incomplet, qui se lit aussi Kéaf כאף puisque le Alef est ici une lettre muette, symbolisant l'absence de sainteté dans la maison, car Alef fait allusion au Aloufo chel Olam, le Maître du Monde. Lorsque Sarah  a disparu, la maison d'Abraham est restée manquante. En ce qui nous concerne, une maison dans laquelle se trouve de la colère (Kéaf כאף, comme un nez, car le nez représente la colère, comme il est dit Af veh'éma) peut être sauvée et réparée. Ce qui n'est pas le cas lorsque le couple a été bâti sur la colère, comme il est enseigné par nos Sages, il faut examiner le h'atan dans sa coupe (s'il est empli de mauvaises valeurs morale et taavote) dans sa poche (s'il est mesquin) dans sa colère. 

Et c'est ce que nous enseigne le Choulh'an Arouh' (orah( h'ayim32-17): pour le sofer stam, si la lettre Bét a été écrite à la place du Kaf, on ne peut rectifier l'erreur. Car on ne peut amoindrir la maison pour la colére. alors que l'inverse est permis. 

Or, lorsqu'on prend le mot Vélivkota ולבכתה, on s'aperçoit que le mot est manquant (ktiv h'asser) car on aurait dû écrire ולבכותהavec un vav. Le vav qui manque étant approprié au fondement, au Yessod qui est le Brite. On a donc le premier vav, le second, et la lettre hé en fin de mot, dont la guématria est 17. Il reste le laméd et béte qui forme le mot Lév-coeur et dont la guématria est 32, (17 et 32 formant la source dans le Choulh'an Arouh' que nous avons rapporté).

Quant au Kaf, il est réparé et devient un Béte entier. 

Ce qui forme les mots suivants: 

Le cœur de la maison est vivant. (לב בת י"ז

soit Lév (le cœur) de la maison (Bat, fille, se lit aussi Bayite,maison, comme on le voit dans la Méguila au sujet de Mordéh'ay prenant Hadassa-Esther comme fille, Rachi explique qu'il l'épousa et lis donc Bayite et non Bat) est vivant (י"ז a comme guématria 17 plus le mot en soi, 18, soit ח"יvivant). 

 

Date de dernière mise à jour : 02/07/2021

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