Créer un site internet

H'ayé Sarah 5774

Combien d'années Sarah iménou a'h vécut-elle dans la sérénité ?

Trente sept ans. De la naissance d'Yitsh'ak à la Akéda (ligature). Le Midrach rapporte que le satan vint à sarah et lui dévoila l'acte qu'Abraham se préparait à commetre. Elle ne le crut pas et partit vers Talmaï à H'evron, qui affirma les dires du satan. Sur place, elle décéda. C'est ce que nous indique le premier mot de la paracha, vayiyou (ont été – les vies de Sarah), dont la valeur numérique est de 37. En fait, Abraham trancha bien la jugulaire de Yitsh'ak (Zohar) et de peur, sa néchama s'échappa du corps. Bien que le lien avec sa mère Sarah était très fort (Rachi pass. 67), pour quelle raison est-elle décédée ? Somme toute, elle se devait, en tant que Tsadékéte et ayant le rouah' hakodech, d'accepter l'épreuve qu'Hachem lui envoyait. Elle, qui durant toute sa vie (à part les 37 années) endura des souffrances et ne dit mot, était en quelque sorte, "habituée" à ce genre de situation.

Le Chaar Réouven nous enseigne, qu'un père dont la néchama est liée très fortement à son fils, reviendront dans une seule néchama, lors de la Téh'iyate Hamétim (résurrection des morts). C'est dans ce même contexte que Sarah décéda.

Sa néchama était liée à celle de son fils Yitsh'ak, à tel point, qu'elles ne formaient qu'une seule âme. Lorsque l'âme de Yitsh'ak s'enfuit du corps, pendant la Akéda, celle de Sarah suivit. (Eden Mikedem au nom de Korban Chabbat).

On comprend mieux, comment la nouvelle provoqua le décès de Sarah.

Souvent, on s'aperçoit que l'amour que porte une mère pour son enfant, est limité à un amour béhémati (animal). La mère choie son enfant, mais n'a pas les forces de s'en occuper vraiment. Elle s'occupe de lui comme un chaton, mais la patience n'est pas au rendez-vous. En fait, c'est le but qui manque. Car, le but principal d'une mère, n'est évidemment pas de voir son fils médecin, dentiste ou avocat, encore moins de le laisser grandir de ses propres forces (h'ass véh'alila). Mais bien, de le voir grandir, autrement que les enfants de ce monde, soit qu'il évolue dans la Torah et la sainteté. C'est donc Sarah qui vérifie si Yitsha'k se porte bien, se conduit bien. Le h'inouh' (éducation) d'un enfant est dans les mains de sa mère. Lorsqu'on voit la paracha Vayéra, où se trouvait Abraham, lorsque Yichmael voulut tuer Yitsh'ak?

Par contre, c'est au père d'enseigner la Torah à son fils, de le former à une profession, et de le marier. C'est en cela que le Roi Chlomo nous enseigne: n'abandonne pas la Torah (l'enseignement) de ta mère. Car c'est la mère qui enseigne à ses enfants à se conduire. Lorsque ce n'est pas le cas, on voit tout de suite que les enfants sont mal éduqués. En quels termes ?

Des enfants calmes (du moins relativement), surtout chez eux, qui ont appris la valeur de chaque chose afin de ne pas les détériorer, est le signe que la mère a fait son travail, et qu'elle est la véritable bat zoug du mari. Comme le dit Tana dévé Eliyahou, si une femme veut satisfaire son mari, elle doit faire le nécessaire pour ne pas abandonner les enfants. Nos maîtres nous ont déjà dévoilé que la haznah'a (l'abandon des enfants) est vécu par le mari comme la plus grande injustice, d'où sa colère. D'un autre coté, une femme qui ne désire pas s'occuper et se donner à fond pour ses enfants, à un sérieux problème d'amour maternel: elle ne reconnait pas ses enfants en tant que progéniture, principalement, car elle repousse son mari. Les enfants tendent alors à tout briser, puisque le ménage est ainsi (Léh'ém léfi hataf . bet; 19) . L'inverse de Sarah iménou, qui en quelque sorte "s'est sacrifiée" à la place de son fils aimé.

Date de dernière mise à jour : 02/07/2021

Ajouter un commentaire

Anti-spam