Vayéh'i

 

ויכל יעקב לצות את בניו ויאסף רגליו אל המטה ויגוע ויאסף אל עמיו:

Yaakov termina d’ordonner ses enfants, il réunit ses pieds au lit,  il retourna vers ses peuples.

Il est intéressant de souligner que le mot mort n’a pas été employé au sujet de Yaakov Avinou ! Alors que cela a été le cas pour Abraham ויגוע וימת אברהם (25-8) et Yitsh’ak   ויגוע יצחק וימת ויאסף אל עמיו (35-29). Rachi nous explique que Yaakov Avinou a’h, n’est pas mort, comme le disent nos Sages dans le Talmoud. Rabbi Israel baal Chem Tov (sur la Torah) explique que Yaakov représente la Torah, qui de la même façon sont éternels et ne peuvent mourir. Or, nos Maîtres nous enseignent, qu’Hachem a créé le Bien et le Mal. La Vie et la mort. Ce serait une faute de concevoir le Maître du Monde créant une entité est mauvaise. H’assvéh’alila, cela signifierait que la source elle-même comporte un aspect de mal. Cependant, on ne peut comprendre une telle idée au sujet d’Hachem, qui est Lui-même appelé Hatov véhamétiv, le Bon et Fait du Bien. Etant donné que Hachem est entièrement Bon, le Mal n’est donc pas une entité à part entière, mais n’existe que par l’existence du Bien. Il en est ainsi de la mort, qui n’existe que par la vie. Comme il est dit bila hamavete lanetsah’, que soit avalé la mort pour l’éternité. Ce qui implique que la mort est une composante de la vie, en fait le déchet du bien. Or, aux Temps Futurs, seule la vie, éternelle, existera, tandis que le système de déchet, des écorces des Forces du Mal, seront avalées par la vie et le Bien. C’est en ce sens qu’il faut comprendre les paroles de nos Sages, que Yaakov n’est pas mort. Que la Torah ne peut mourir, car elle a une source précédant la Création du Monde et porte en soi la notion d’éternité. En étudiant la Torah, on induit dans ce Monde de Création, qui a un début et une fin, une Lumière dont l’essence provient d’Hachem. Or cette Lumière, peut être amoindri, cachée, épaissie ou claire, en fonction de son utilisation. C’est là la notion de nos Sages dans le Talmoud, sama deh’ayé sama démota, la Torah peut être un élixir comme un poison. C’est en fait l’utilisateur qui peut l’utiliser à bon ou mauvais escient. C’est la raison pour  laquelle Hachem a choisi Yaakov Avinou pour symboliser la Torah. Effectivement, Yaakov qui s’assoit dans la tente de la Torah (Yochev ohalim) est un homme intègre, Tam. Or ce même terme se lit Méte, mort. Quelle est donc la solution pour ne pas tomber dans la Torah de poison ? Nos Sages répondent : Yaakov Avinou lo met ; Yaakov Avinou n’est pas mort. En hébreu, יעקב אבינו לא מת. Qui se lit aussi, יעקב אבינו ל-אמת. Tant que celui qui étudie la Torah conditionne son étude et sa avodate Hachem à tendre vers la Vérité, comme on le dit dans la Téfila le Chabbat, vétaher libénou léovdéh’a bééméte, et purifie notre cœur à te servir dans la Vérité, il reçoit alors un cadeau particulier : l’intégrité et la droiture de Yaakov Avinou !

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Date de dernière mise à jour : 02/07/2021

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