La Téchouva parfaite – la fin de l'ignorance.
En ces jours de Elloul, le Maître du Monde inspecte les cœurs de chacun, comme on le dit dans la Téfila :
Adone Hasélih'ote/Boh'éne lévavote, le Maitre des pardons/Scrute les cœurs.
Somme toute, on pourrait bien se dire, mais en quoi devrais-je faire Téchouva.
Avant tout, il convient de savoir ce qu'est la Téchouva. Ce n'est pas le repentir, notion complètement chrétienne. Se repentir c'est regretter sa faute avec tristesse. La Téchouva c'est revenir à sa racine de vie. Avouer sa faute, la regretter, et ne plus la commettre, c'est la Téchouva. Or, qui dit retour aux racines, signifie s'élever et percevoir Hachem dans notre quotidien. On ne parle pas ici d'état second, naïf, de béatitude grossière. Nous, juifs, sommes faits pour vivre, et vivre dans la Simh'a (joie). Or cette joie, ne peut être que relative, car la Gueoula (Délivrance) n'est pas complète. Par contre, la joie personnelle est de se satisfaire de ce que Hachem nous a donné. Mais surtout, surtout, la Téchouva, c'est étudier la Torah (la Halah'a principalement et les livres de Moussar-morale qui ont un sens profond) et l'appliquer. Appliquer sans étudier, revient à construire un meuble sans plan, il manque toujours des visses ou est tordu. Etudier sans appliquer revient à lire un bon roman. La question n'est pas de devenir religieux, orthodoxe ou pas. Mais bien de réaliser la Torah.
Pourquoi ?
Car toutes les solutions se trouvent dans la Torah, et qu'un juif (ou juive) sans Torah, n'est rien d'autre qu'un goye avec une belle étoile de David. Au bout de quelques années, l'assimilation, les relations (et non les mariages, car du point de vue de la Torah, les mariages mixtes n'existent pas !) mixtes, toute la façon de vivre des goyim, éteint la lueur d'espoir du juif, jusqu'à annihiler son identité juive plusieurs fois millénaires.
Et cependant, la Porte de la Téchouva n'est jamais fermée. Cela est plus facile qu'il n'y parait. Il suffit de commencer à respecter une Mitsva, une Loi. Aller à des cours de Torah, d'un Rav reconnu et non pas se faire avaler par une secte ou encore s'éloigner de la transmission originelle de la Torah, en prenant cause pour un courant plus ou moins moderne ou libre.
Il suffit d'arrêter de se sentir vide et sans intérêt. Le doute est l'apanage des flemmards.Si on s'embête, c'est bien que notre oisiveté a fait de nous des êtres sans âmes. Personne n'a besoin de vous ?
Vous n'êtes utiles à rien ?
Vous ne savez plus où vous en êtes ?
Vous n'avez plus envie de faire ce que tous les autres font ?
Vous êtes prêts pour la Téchouva !!!
Prenez un bon livre de Torah (du genre Sefer Hah'inouh' ou encore le Jardin de la foi accompagné d'un livre de Halah'a) et je vous assure que le mois de Elloul va vous guider sans aucune difficulté. Hachem nous apprend à travers la Torah, la réalisation des Mitsvote et l'action envers les gens de notre Peuple, que seul et sans Torah, nous ne valons que peu de choses. Nous survivons et essayons de ressembler aux autres nations, sans réussite.
Faites l'effort, et bien qu'il y a toujours des entraves, vous vous sentirez beaucoup mieux. Vous vous trouverez. C'est là la fin de l'ignorance … Seuls, ceux qui se sont si éloignés, tant que leur aspect physique a changé, ont perdu presque tout rapport avec leur néchama (âme), avec leur peuple.
Et cependant, ils peuvent toujours revenir.
Arrêtez de vous poser des questions ! Faites Téchouva !